Biscru, une entreprise très transition

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Biscru, ce sont des crackers crus à base de légumes, de graines et de fruits issus de l’agriculture biologique. C’est Serge de Thaey, fondateur de l’entreprise, qui a testé le concept. Serge s’est fait un nom dans la cuisine biologique, il a notamment été le cuisiner du centre écologique Terre vivante pendant de longues années.

En deux ans seulement, les produits de Biscru ont connu un succès qui a surpris l’entreprise. Ils ont conquis rapidement les acheteurs et les distributeurs de produits bio. Aujourd’hui, Biscru vend sa gamme de 8 produits dans 12 pays et de nouveaux acheteurs ne cessent de se porter candidats dans toute l’Europe. Un succès dont Serge et ses cinq employées peuvent être fiers à juste titre.

Mais Biscru, ce ne sont pas seulement des produits biologiques de grande qualité gustative et nutritionnelle. Passionné d’alimentation végétarienne et bio, passionné de cuisine et créateur de nombreuses recettes, Serge a depuis le début la volonté d’acheter ses ingrédients auprès des producteurs locaux. Ses ingrédients proviennent de 100 km à la ronde. Serge aimerait pouvoir se fournir principalement sur place, dans le Trièves, mais la production maraîchère locale est encore trop faible et trop incertaine. Il pense que l’augmentation de la demande pourrait permettre d’installer de nouveaux maraîchers.

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Car son souhait est de fournir de nouveaux débouchés aux agriculteurs locaux et de soutenir la filière bio locale. En effet, Serge a pour politique de payer le juste prix aux paysans, pas le prix du marché généralement sous-évalué. Le commerce solidaire est aussi une affaire Nord-Nord, explique-t-il.

Mais après deux ans de fonctionnement, Biscru est victime de son propre succès : les locaux sont devenus trop petits, la production pas assez mécanisée. Résultat, l’entreprise ne parvient à répondre qu’à 20 % de la demande et l’empêche d’accepter de nouveaux clients. Elle a même du mal a fournir ses clients les plus anciens et les plus fidèles. Avec un chiffre d’affaires de 200 000 euros pour 2010, on voit que sa marge de progression est très forte.

Or, Serge voudrait développer son entreprise afin d’améliorer sa rentabilité (la production, encore très manuelle, se traduit par un résultat annuel négatif), mais aussi de continuer à offrir un débouché croissant à l’agriculture bio locale et à créer de nouveaux emplois, réservés en priorité à des personnes en insertion.

Pour cela, il compte acheter des machines pour améliorer le processus de fabrication et élargir sa gamme, et construire un local suffisamment grand. Un bâtiment écologique, bien sûr.

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Pour développer son entreprise et réaliser son rêve d’une économie plus bio, plus locale et plus solidaire, Biscru a besoin de capital et ouvre une souscription public pour réunir 300 000 euros d’ici le 15 décembre. Toujours dans la même logique de développent local et de solidarité, Biscru fait appel aux habitants du Trièves et des environs. Faire appel au capital local entre dans ses valeurs d’une économie solidaire et moins dépendante possible des financiers traditionnels.

En cela, Biscru est peut-être le première vraie entreprise de la transition dans notre région. Dans tous les cas, son projet mérite votre soutien.

Contact :  Serge de Thaey.

Pour en savoir plus : site de Biscru.

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